Ethiopien ancien

Ethiopien ancien I

L'extrême régularité de sa morphologie fait de l'éthiopien ancien une des langues sémitiques les plus faciles à apprendre" - c'est ainsi que Rainer Voigt présente l'éthiopien dans la liste des cours de l'Université Libre de Berlin (Freie Universität Berlin). Mais il ajoute immédiatement ce correctif : "seul l'apprentissage de l'écriture requiert un certain effort". En effet le syllabaire éthiopien demande d'apprendre un  nombre non négligeable de "lettres". Cela s'explique par le fait qu'il s'agit d'une des rares langues sémitiques qui ont, non pas une écriture consonantique pure, mais une écriture qui note aussi les voyelles. L'éthiopien le fait en combinant consonnes et signes vocaliques, ainsi በ ቡ ቢ ባ ብ ቤ ቦ qui se translittèrent ba bu bi bā bǝ be bo.
L'apprentissage de ce grand nombre de signes représente un réel défi, en particulier pour les étudiants inscrits à un cours intensif. Pour cette raison, on utilisera à l'Abelao un logiciel développé au Hiob-Ludolf-Zentrum für Äthiopistik de Hamburg, qui permet d'apprendre en même temps la langue et l'écriture, sans devoir poser comme préalable l'obligation de maîtriser le syllabaire. Il est donc indispensable de venir avec son ordinateur.

Le manuel sera celui de Stephan Procházka, Altäthiopische Studiengrammatik (Orbis biblicus et orientalis. Subsidia linguistica 2), Fribourg/ Göttingen 2004. Comme dictionnaire, on utilisera la version électronique du Lexicon linguae aethiopicae d'August Dillmann, https://betamasaheft.eu/Dillmann/.

Enseignant : Andreas Ellwardt

 

Ethiopien ancien II

Le cours d’éthiopien 2 s’adresse aux étudiants ayant des connaissances de base de l’éthiopien. Son but sera l’acquisition de connaissances linguistiques approfondies par la lecture d’extraits de textes représentatifs de la littérature guèze. Ces textes seront introduits dans leur contexte littéraire, historique et culturel, ce qui permettra aux étudiants d’acquérir une bonne connaissance de base de la culture et de l’histoire des hauts plateaux éthiopiens et érythréens.
En nous adaptant au niveau des étudiants, nous aborderons les extraits de textes tout en révisant et approfondissant les connaissances grammaticales de manière systématique. Le cours envisage la lecture des textes originaux, mais selon les expériences des étudiants, une révision du système d’écriture sera possible et intégrée à la lecture. Nous aurons également la possibilité d’étudier les manuscrits numérisés des textes qui nous intéressent, ce qui nous aidera à mieux comprendre la littérature guèze en son environnement de transmission original. Nous nous servirons tout au long du cours des logiciels développés au sein du Hiob Ludolf Centre for Ethiopian and Eritrean Studies, principalement de l’environnement numérique de recherches betamasaheft.eu[betamasaheft.eu] et de la version numérique du dictionnaire d’August Dillmann, betamasaheft.eu/Dillmann[betamasaheft.eu/Dillmann/], qui rendent l’introduction à la langue, à la culture et à la littérature guèzes très accessible pour tous les intéressés.
Il serait souhaitable que les étudiants intéressés s’adressent à l’enseignante au plus tard un mois avant le début du cours pour lui faire connaître leur niveau de langue et leurs intérêts éventuels en fonction desquels se fera le choix des textes.

Enseignante : Dorothea Reule